désolé, ça parle pas de nain
------------------------------------------------------------------------------
Légende Guerrière
Dans la famille royale de la Cité d'Ifrit, un grave problème apparu. En effet, la reine Thyala n'arrivait pas à avoir d'enfant. Son mari, le roi Cyrion, était contrarié. En revanche, les conseillers, avide de pouvoir, se frottaient les mains. Pour eux, pas de descendance signifiait que le trône restait accessible. Le roi, méfiant et impatient, alla voir l'apothicaire de la cité.
- Tu connais notre situation, déclara Cyrion. Peut tu nous aider.
- Bien sur, répondit l'apothicaire, un orc à la voix apaisante et aux yeux verts. Le jour de la pleine lune, versez cette potion dans une liqueur et vous aurez votre prince.
Le roi s'en retourna au palais. "La pleine lune, c’est dans trois jours." Le soir venu, il prépara un délicieux souper, versa le contenu de la fiole dans une bouteille de liqueur de mures et apporta le tout à son épouse.
La nuit fut douce et agréable. Neuf mois plus tard, un petit prince vint au monde. Ses cheveux bruns et ses yeux marrons le rendait irrésistible. Son large sourire lui donnait un air moqueur.
Balhân, tel était son nom, grandit et fut éduqué dans l'optique d'en faire un roi bon. Le jour de ses vingts ans, la cérémonie de transfert de pouvoir eut lieu. Jamais la Cité d'Ifrit ne connut de roi aussi agréable à regarder. Ses cheveux bruns, mi-long, et son regard de braise ravageaient le coeur des demoiselles de la cité. Sa belle prestance et sa carrure en faisait un roi respecté par tous. Ou presque tous.
N'osant tenter quoi que ce soit, les conseillers avaient espéré qu'un malheur s'abatte sur l'enfant. Maintenant qu'il était grand et roi, il ne lui arriverait plus rien.
L'un des conseillers, le plus fourbe, échafauda un plan.
- Messieurs, pourquoi ne pas louer les services d'un assassin, dit-il.
- Mais comment rentrera-il dans l'appartement du roi, repris un autre.
- Nous l'y amènerons, répondit un troisième.
Une nuit, le groupe de conseiller et l'assassin s'approchèrent de la chambre de Balhân. L'un des traîtres ouvrit la porte et laissa entrer le tueur. Ce dernier s'avança vers le lit royale et d'un geste, enfonça son poignard dans la poitrine du roi.
Le jour des funérailles arriva. Toute la cité pleura son beau et jeune roi. Cependant, un des conseillers ne put se rendre à l'enterrement. Ses collègues apprirent, en effet, qu'il avait succombé à une étrange maladie.
Quelques mois plus tard, un des conseillers s'accorda une journée de repos pour s'abandonner à son loisir, la pêche. Il s'approcha de sa barque, installa son matériel dedans puis s'installa. Il rama jusqu'à une bonne distance du rivage et lança sa ligne. Soudain, l'embarcation commença à prendre l'eau. En quelques seconde, la barque sombra, laissant l'homme se débattre jusqu'à l'épuisement. Son cadavre fut repêché plusieurs semaines après.
Le troisième conseiller se rendit sur le marché, profiter du soleil et des odeurs alléchantes émanant des échoppes. Alors qu'il était arrêté devant un marchand de tissus, un groupe de gens s'avança dans l'allée. Le conseiller fut bousculé de toutes part, quand soudain, quelque chose le piqua au ventre. Puis une sensation de froid l'envahi. Il s'écroula alors, une plaie béante au niveau de l'estomac.
Le dernier conseiller, peu rassuré, engagea des hommes pour sa protection.
Durant la nuit, au domicile du fourbe, les hommes faisaient la ronde. Un des serviteurs du maître de maison leur offrit une boisson. A peine le liquide avalé, ils s'endormirent dans un profond sommeil. Le serviteur se précipita dans la chambre du conseiller. Celui ci, dormant d'un oeil, vit l'homme entrer.
- Qui es tu? demanda-t-il.
- Tu ne te souviens même pas, rétorqua le serviteur. Pourtant, je me rappelle très bien de toi.
- Cette voix, je la reconnaît, reprit le conseiller.
- C'est la voix du fantôme de ton roi, déclara l'homme en dégainant son épée.
- Balhân, mais nous t'avons fait assassiné.
- Et bien, c'est raté. Et comme tu as put le constater, tes camarades ont payé leur dette.
- Tu as saboté la barque, empoisonné la nourriture et éventré les autres conseillers.
- Oui, vous m'avez tué, alors je vous rend la monnaie de votre pièce.
Le conseiller s'empara d'une dague et affronta Balhân. Malgré son habit de nuit, l'homme se débrouillait bien. Il surprit même le roi en lui fonçant droit dessus. Dans un geste rapide, Balhân bloqua l'arme et attrapa le conseiller par la nuque.
- Comme tu le constate, je suis bien en vie. Pas comme toi!
Et avec violence, le roi rompit le cou du traître.
Le lendemain, Cyrion rassembla la population sur la Grand Place et leur annonça la nouvelle. Au coté de sa mère, Balhân réapparut devant les citoyens d'Ifrit. Le roi reprit son trône et une grande fête célébra son retour.
Ce que l'histoire ne dit pas, c'est que l'assassin avait prévenu son roi et tout deux avaient organisé la duperie. Balhân avait mit le cadavre d'un prisonnier dans le lit.